HANITR'ONY
Poèmes
Egarements
Je m’égare
Dans ce pays
Dans ses phares
De soleil
Ribambelle de nues
Orangées et vermeilles
Et je te peins
Sur ma toile
Que ta beauté
Dévoile
Dans la pénombre ambigüe
Du temps ;
Nue, je rêve de ta nudité
Qui dans les flots épars
De ta cité incongrue
Me retient
Dans son art
Et sa transparence…
Toi, que le soleil dessine,
Que l’eau caresse,
Que le vent embrasse
Dans ses allégresses,
Je t’égale
Les étoiles…
Garde mon secret,
Toi qui es gardé par lui…
Chante mon amour,
Toi que sculptent ses désirs
Et dans ma lumière incolore
Et dans mon ombre
Par les échos de ce pays
Dans l’ambre multicolore
D’une ode à son aube,
Dans sa jeunesse infinie,
Je vis!…
Hanitr’Ony
Ebauche
Mes pensées chevauchent
Les sons des Walkyries
Par dessus les monts du Missouri
Au rythme galvaudé de ton ébauche
Je voudrais de mon souffle
Tracer ta mémoire sur la page
des vers de l'illusoire mirage
Quelques rosées qu'insufflent
les souvenirs bleus de ton visage.
J'aimerais que sur mon cœur
Aussi vert que la douce fureur
De la bise du soir, tu cueilles ton breuvage
Cœur terreau de généreux parfum
Plantureux voyage des grains de baobab
Chant et chœur des amants de la Barbade
unis par le Destin.
Incertains, les songes galopent
Sur les ondes de ta rive écumeuse,
De la mer les vagues aux lèvres pulpeuses
effleurent tes côtes que ses flots dopent.
Indécis, mes rêves vacillent
Sur la falaise d'argent tranchée d'or
Que ton regard de braise dévore,
Ile, qu' "il", que l'amour distille...
Dans un dernier champ, nuée d'étoiles
Et chœur des vents entonnent en transe
L'éclat cambré de mon errance
sur tes contrées que la nuit voile
Mes pensées chevauchent les sons des Walkyries
De Wagner à Brahms, de Tchaïkovski
A l'Adagio de Giazotto, d'Albinoni
Par dessus les monts du Missouri
Hanitr'Ony